L'éclat du joyau, même dans la nuit était incommensurable. La lumière rouge des rayons contrôlant des portes à fermeture hydrolliques se reflétaient dessus avec une myriade de changements en camaïeux. La pierre était grosse comme une noix. Une pierre de lune unique au monde. Appartenant à un parrain de la mafia qui m'avait menacé la semaine dernière. Parfaite pour moi en sommes et pour lui rappeler à qui il parlait. Je sauta doucement au sol et sourit. Souplement et efficacement, je me faufila entre les rayons mouvants. Prévisible et bien trop simple. Le socle de la pierre était piégé, je pouvais entendre le doux cliquetis du mécanisme à l'intérieur du boitier. Une pensée suffit à sortir mes griffes. Aussi dure et tranchantes que du diamant elles ouvrirent rapidement un cercle dans le verre protecteur. Je pris la pierre du bout des doigts et la remplaça par une autre, similaire mais totalement fausse, à la vitesse de l'éclair, mieux que Flash. Le pièce ne se déclencha pas et je repartit comme j'étais venue. En me fondant parmis les ombres.

 

​

-Bonjour ! Bienvenue au Gotham Historical Museum ! J'espère que votre visite se passera bien.

Je souris à la famille qui venait d'acheter les billets. Ils se dirigèrent vers la salle d'histoire naturelle et je souris aux clients suivants. J'adorais mon job. La partie sociale, obligée de la faire car notre réceptionniste était en vacances pour fêter ses dix ans de mariages, était un souffle d'air frais qui me faisais sortir de mon bureau et de la réserve. Non pas que je n'aime pas la partie "cachée" des regards de mon boulot. Mais être enfermée toute la journée dans une pièce n'est pas mon activité favorite. Organiser des événements, une collection ou accueillir les clients est un vrai bonheur ! Je repéra un grand homme avec une valise noire. Aux premiers coups d'oeil, il n'avait rien de suspect mais je connaissais ce genre de valises. Elles étaient faites pour plier une toile sans l’abîmer. Je fis un discret signe aux agents de sécurité. Ils travaillaient avec moi depuis longtemps, ils connaissaient donc la procédure. Ils attrapèrent l'homme par le coude et le menèrent dans la salle qui servait de salle interrogatoire privé. Ils allaient lui passer un savon et appeler les flics. J'eu un grand sourire que le client qui me tendait son billet pris pour lui. J'encaissa. Je souriais car avec moi, personne ne pouvait cambrioler mon musé. N'étais je pas une voleuse internationale ?  Et il y à une chose que les voleurs n'aiment pas du tout : se faire voler. je retins mon rire. Ce serait un comble !

 

Les robes bruissaient au doux sons des pas sur le parquets. Les bijoux étincelaient de milles couleurs sous la lumière des lustres de cristal. La soirée annuelle de bienfaisance du Musé se déroulait plus que parfaitement. Je regardais la foule du haut balcon de la salle de réception. Ma robe noire fourreau simple et sans ornements à part pour mon médaillon d'arent, devait paraître bien terne autour de toutes ses créations de luxe. Mon dieu ! Que de millions réunis dans cette pièce ! Mais je les dévaliserais un autre jour. Aujourd'hui, il me donnerons leurs argent avec envie. Ce sera à celui qui donne le plus. Ces hommes et femmes tous plus riches les uns que les autres étaient en perpétuelle compétition. Je souris à un riche investisseur et remarqua Daniel. Plus grosse fortune de Gotham après Bruce Wayne, Daniel était l'éternel second et Bruce Wayne l'éternel premier. Mais il avait trouver quelque chose que Bruce Wayne n'avait jamais eu. Moi. Au début, je me pensais présomptueuse de penser comme cela mais au bout de quelques mois je dut me rendre à l'évidence. Cette homme me courtisais juste comme un trophée et non une humaine. Je ne suis pas un trophée. Malgré mes refus, il continue après deux ans, à m'envoyer des fleurs, des cadeaux et à me poursuivre de ses ardeurs. Je ne dit rien, je renvoie tout. Même les bijoux - avec une dague dans le cœur en passant- mais il faut bien qu'il comprenne que je ne l'accepterais jamais. Il se dirigea vers moi mais mon attention fut attirée par les doubles portes qui s'ouvrirent en grand. Et devinez qui venait d’apparaître ? Le plus insaisissable gentleman et célibataire de Gotham City : Bruce Wayne. Miaou. Je ne l'avais jamais vue en vrai, mais je comprend pour maintenant Daniel et toujours second niveau séduction. Daniel est beau mais le beau ténébreux qui vient d'entrer lui est juste à croquer. Et des rumeurs disent qu'il est gay. Vrai ou pas, j'en ferais bien mon repas. Je me tança et descendit lui souhaiter la bienvenue. Il était en retard, comme à chaque soirée m'a t-on dit. Il pouvait bien faire juste une visite éclair, tant qu'il donnait et dépensait son argent chez moi ça me conviens. Je lui souris.

-Bienvenue Monsieur ...?

- Wayne. Il avait l'air un peu surpris que je -fasse semblant de - ne -pas- le connaitre. J'avais réussis à le déstabiliser. Chouette. Une mini victoire pour moi même. Il sourit et s'inclina sur ma main. Ravis de vous connaitre Mademoiselle ...?

- Kyle. Sélina Kyle. De même. Je suis la conservatrice du Musée et l'organisatrice de cette soirée. Je suis contente de pouvoir vous compter parmi mes invités. Amusez vous bien ce soir.

Il me sourit doucement, un faux sourire peut être ? Un être qui avait l'air d'être aussi taciturne ne devait pas sourire bien souvent. Daniel s'avança pour une bataille orale sous couvert de faux compliments avec Wayne et je m'éclipsa. Je ne voulais pas me retrouver entre ses deux là. Non que je doutais de l'issue du combat. Daniel n'était pas second pour rien.

 

Je la regarda évoluer parmi les invités, avec une grâce presque féline. Quelle femme intrigante. Il va falloir que je la tienne à l’œil. Je ne put qu'admirer au passage son corps moulé dans cette superbe robe noire. Oui, une femme dangereuse.

​

J'enleva mes chaussures et referma la porte sur les protestations de Daniel. Il m'avait suivit toute la soirée, comme un toutou en manque de caresses et je n'aime pas les toutous et encore moins les pots de colle. Et ce sous le regard presque amusé de Wayne. Seigneur, quel homme fascinant ! Avec une face sombre qui m'avait fait ressentir des frissons à chaque fois que je sentais son regard sur moi. J'avais presque envie de prendre ma peau féline pour ronronner. Sherkan et Baguerra virent vers moi. Mes deux amis et chats me saluèrent. Je retira ma robe et soupira d'aise. En sous-vêtements je traversa mon appartement quand un frisson similaire à ceux ressentit pendant la soirée me chatouilla la nuque quand je passa devant la fenêtre. Je fis comme si je n'avais rien ressentit et alla me prendre un thé pour ensuite me poster devant cette même fenêtre. Alors, pourquoi je me ferais suivre par Mr Wayne ? Je sonda discrètement les ténèbres et repéra une forme sombre entourée d'une cape là où un simple humain aurait vu seulement de l'ombre. Pas étonnant, ma vue étant aussi claire quand plein jour. Batman. Mais la sensation était la même que pour Wayne. J'eus un grand sourire et ne put m'empêcher de ronronner sous cette forme humaine. Cet homme était vraiment fascinant !

​

​